Je crois que cette fois ci j’ai trouvé le plus vieux vestige de l’agglomération Grenobloise!
Voila bien longtemps que je connaissais l’existence de cette pierre à cupule, et j’ai depuis de nombreuses années tourné autour sans jamais prendre le temps d’aller la voir. C’est aujourd’hui chose faite!
Mais ça n’a pas été sans peine.
Ce 11 Novembre je pars avec l’idée de trouver ce témoin du passé. Après quelques recherches sur le Net, j’arrive à localiser ce bloc de granite, mais pas de réel chemin pour si rendre, et pas de carte GPS embarquée pour m’aider. Alors on verra bien sur place…
Avec 2°c seulement, j’ai mis le bonnet, les gants et le buff du TTT. La Mulebar est dans le sac. C’est parti!
Direction le bois des Pisallis par le chemin habituel qui mène aux Batteries hautes du Murier.
Un peu avant d’arriver au village du Bigot, je fais comme toujours ma halte pour profiter d’un point de vue sur la ville, et là :
Oh surprise! Je tombe (pour le première fois ici) sur un troupeau de moutons et chèvres! C’est magnifique alors je sors l’APN.
Mais regarder bien la photo ci dessous : Chercher l’intrus!!
J’ai vu ce molosse de Patou venir très vite vers moi en aboyant jusqu’à la clôture..Clôture qui arrivait juste a sa hauteur! Alors j’ai fais comme il est bon de faire avec les Patous. j’ai baissé les yeux, regardé ailleurs, et continué mon chemin sans courir mais sans trainer. Il m’a suivi jusqu’au bout du parc et je n’avais que peur qu’il ne passe par dessus la clôture. Je m’en sors sain et sauf, mais c’était pile à cet endroit que je devais bifurquer pour aller voir la pierre. Du coup je décide d’aller jusqu’aux batteries hautes et retenterai une approche différente sur le chemin du retour.
J’entends au loin quelques coup de feux..Et oui! C’est aussi jour de chasse, j’y avais pas pensé. Même si j’ai un sac à eau rouge, un haut noir-orange, je ne suis plus « très chaud » pour jouer les sangliers hors sentiers..Je me dis que cette pierre qui est là depuis près de 5000 ans, ne va pas disparaitre d’ici demain. Alors je reviendrai…
Après le village du Bigot, je me trouve face à un animal au bord de la route. Peu être une biche qui aurait eu peur des chasseurs..Alors je m’approche doucement…Elle ne semble pas apeurée
Et pour cause!!
Qu’est ce que tu fais là ma grande!! Pas de troupeau à la ronde…
Que faire? Qui prévenir? Après tout, elle risque pas grand chose, vue le nombre de voiture qui passe par ici!
« Allez! Peut être a tout à l’heure! »
J’entame alors la montée aux Batteries par un chemin qui la veille devait apparemment être un véritable torrent!
En arrivant au sommet, le soleil montre enfin le bout de son nez.
Je rejoins « mon » promontoire favori d’où l’on a, à mon avis, la plus belle vue à 360° de toute l’agglomération grenobloise.
J’en profite pour étudier d’ici une autre approche possible de la pierre du Bigot.
Je décide de rejoindre la route qui monte au fort afin d’atteindre mon objectif par le haut. Je tombe alors sur cette petite butte splendide avec cet arbre. Mais toujours pas de pierre à l’horizon 🙁
Alors après avoir longé un ancien parc à chevaux, je retombe au village..Et là, un habitant est dans sa cour. J’ose lui demander où ce trouve la pierre, car j’etais bien près à lâcher prise..
« C’est juste au dessus de chez moi »..Il me montre le chemin à prendre…Ensuite ces explications sont un peu évasives :
« vous voyez les châtaigniers tout la haut, c’est à ce niveau, mais il y a des grandes herbes et beaucoup de ronces ».
Je le remercie ; je ne suis pas si loin, alors je vais aller jusqu’au bout maintenant!
Mais c’est la Jungle!! Je me prends les pieds dans les ronces, et comment trouver une pierre dans un tel fouillis?
Je suis à deux doigts d’abandonner…Quand tout à coup, la voila :
L’archéologue Hippolyte Müller s’était intéressé à cette pierre en 1911, voici d’ailleurs une photos prise à l’époque :
La plupart des cupules sont aujourd’hui remplis par de la mousse, mais quelques unes sont encore visibles.
Que signifiait ces trous et cette pierre. Une sépulture, un lieu de sacrifice, une représentation des étoiles…C’est bien mystérieux..
Voila ce que l’on peut en dire aujourd’hui :
« Elle daterait de la période antérieure à l’âge de bronze, la période néolithique, ou période de la pierre polie qu’on peut dater autour de 7500-6500 av. JC à 4500-3500 av. JC.
Il s’agirait d’une pierre à cupules, que Hippolyte Müller, pionnier de la préhistoire dans le sud est de la France définissait comme étant « un bloc erratique aux angles arrondis, aux dimensions de deux mètres de long sur un mètre cinquante de hauteur. En granit rosé, son volume est de quatre mètres cubes. Elle se caractérise par quarante-six cupules creusées sur sa surface plane ». » (source : site internet de St Martin d’Hères).
Mais je savais que cette pierre cachait aussi un autre secret….En effet mes recherches sur le Net, m’avaient aussi emmené vers le site « Geocaching » et il me restait maintenant à trouver la cache! 😉
Ce fut bien plus simple que pour la pierre!
Alors, un petit mot s’impose afin de laisser une trace de mon passage :
J’y ajoute ce que j’avais emmené (au cas où), à savoir un porte clef « Savoie » et un autocollant du Taillefer Trail Team 🙂
Il est temps d’enfouir de nouveau le trésor et d’espérer que cette vieille pierre le préserve du temps, et surtout que d’autres « aventuriers » comme moi viendrons aussi voir cette curiosité qui est, malheureusement, depuis 1911 de nouveau retombé dans l’oubli..
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