Voila comment j’ai vécu, en plein confinement, un beau moment de partage ...
- Mais commençons par le début :
J’ai toujours voué un amour particulier pour le Brésil. Dans ma jeunesse, le seul moyen de me faire voyager restait les correspondances courriers…. Je me souviens d’une certaine « Débora » de Rio, mais aussi de « Sœur Claudia » qui s’occupait de lépreux à Porto Velho…Deux Brésil bien différent..
Je passais aussi de longs moments derriere ma radio à écouter les ondes courtes… Et quelle magie lorsque j’arrivais à capter ces voix et musiques venues de si loin..Et le plaisir de recevoir dans ma boite aux lettres un courrier avec quelques cartes postales ou autocollants d’un pays qui me fascinait..
Tellement fasciné que j’avais même commencé à apprendre le Brésilien! 🙂
- Mais revenons en 2020, en ces mois difficiles de confinement que nous vivons tous, et où il faut arriver à se faire voyager tout en restant sur son balcon…
La colline est là, à deux pas et me manque cruellement. Assis dans mon transat, j’ai la chance d’avoir une belle vue avec notamment le château « Teissiere » de Poisat dont j’avais retracé une partie de l’histoire.
Et c’est ce château qui m’a fait retourner au Brésil.
Une fois de plus, rien n’est lié au hasard…. Vous allez comprendre :
Il y a quelques mois sur Instagram le #Poisat, m’avait dirigé vers une photo et un compte : Celui de César.
Pensant au départ communiquer avec une personne habitant le Château, je découvrais César, Brésilien, vivant prés de São Paulo….Professeur de Français.
« C’est le château de ma tante….J’habite au Brésil! »
Quelques échanges et partages de photos de nos coins respectifs ont suffit à créer un lien.
C’est ce château qui nous lis aujourd’hui .
Alors avec ce soleil qui me narguait ce dimanche après midi, et l’impossibilité de sortir et m’évader à ma manière ; Je me suis posé au soleil, avec entre les oreilles la chaine Youtube branchée sur quelques airs brésiliens que j’affectionne, histoire de me faire voyager aussi loin que l’imaginaire peut me le permettre, et d’arriver à toucher virtuellement les frontières et les côtes de ce pays si lointain.
Jusqu’à ce que le hasard me fasse découvrir cette chanson « Perciso Me Encontrar » de « Cartola » que je ne connaissais pas :
Je suis alors parti en boucle sur ce titre…J’étais à la fois touché par la musique, mais je sentais que les paroles exprimaient quelque chose d’important, de triste et joyeux à la fois.
Une traduction de « mon ami Google », comme on dit, me donnais quelques pistes, mais rien ne vaut une traduction humaine.
Alors grâce à la magie d’internet, j’ai parlé à César de cette chanson…
…et je lui ai demandé si il pouvait m’aider à comprendre ce que Cartola voulait exprimer.
Et quelques minutes plus tard je recevais cette photo :
Une lettre manuscrite avec les paroles en Français.
Quel magnifique cadeau!!!
Il aurait pu tout simplement me la transcrire de façon plus anonyme comme un simple message.
ça m’a rappelé cette époque de correspondances par courriers interposés et aussi le cahier de la croix de Quinzonnas.
J’étais touché par le geste, et aussi par ces paroles qui me correspondent tant en ce moment, moi qui suis habituellement si souvent dehors à profiter de la nature..
Laissez moi partir, j’ai besoin de marcher……je veux voir le soleil se lever...
.…Je veux voir les eaux des fleuves couler….
Je vais làbas pour chercher à sourir pour pas pleurer….
J’espère que chacun pourra bientôt retrouver « le chemin » qui lui fait aimer la vie.
Ce qui nous arrive en ce moment montre que l’homme reste un être bien vulnérable. Mais les relations qu’il établit avec les autres le rend plus fort!
Voila ce que j’avais envie de vous raconter aujourd’hui. Un besoin de dire ce que je ressens actuellement. Un mélange de tristesse et de joie bien compliqué à exprimer.
En attendant de pouvoir de nouveau partir pour enfin me retrouver.
A César…
Et à vous tous qui êtes actuellement bien trop loin….. Sachez que je vous attends avec impatience pour partager à nouveau de beaux moments ensemble.
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